Quand on sort ensemble, se disputer de temps en temps, ce n’est pas grave et souvent ça n’a pas de conséquences. Par contre, certains comportements ne sont vraiment pas respectueux : surveiller tes amie-e-s, ta manière de t’habiller, ne pas prendre en compte ton avis ou tes désirs… Vouloir contrôler l’autre, c’est de la violence ! Elle commence précisément quand l’autre ne t’écoute pas, t’humilie, te fais peur ou te menace.
Quand on parle de « violence » on pense le plus souvent à la violence physique : pourtant, le contrôle et le rabaissement sont aussi des formes de violences avec des conséquences qui peuvent être graves (perte d’estime et de confiance en soi, isolement...). Les violences peuvent aussi s’exercer dans les pratiques sexuelles, sans nécessairement qu’il y ait de violences physiques.
La violence s’installe souvent progressivement dans la relation amoureuse. On croit d'abord que ce sont des accidents et que cela va s’arranger. On a honte d’en parler et on se sent même responsable des violences subies… Ces violences -définies par la loi - s’inscrivent dans un contexte d’inégalités entre les femmes et les hommes, et s’exercent le plus souvent par des hommes : que tu sois avec ton copain/ta copine depuis 2 jours ou que vous viviez ensemble depuis 5 ans, tu n’as pas à subir de violences !
Les violences physiques, psychologiques ou sexuelles sont spécifiquement interdites par la loi, et les peines sont renforcées quand elles ont lieu dans le cadre d'un couple.
Ces violences portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne, notamment à son intégrité physique et psychologique. Elles sont interdites par la loi et sanctionnée pénalement.
Les violences sexuelles recouvrent différentes formes : agression sexuelle, viol, voyeurisme, harcèlement sexuel.... Quelle qu'en soit la forme, ses conséquences pour vous sont importantes, nombreuses et durables notamment anxiété, trouble du sommeil et / ou de l’alimentation, peurs intenses, culpabilité, dépression, isolement, conduites à risque ou agressives… Elles peuvent avoir un impact sur votre santé mais également sur votre vie sociale, familiale ou encore professionnelle.
Ces manifestations sont propres à chaque victime et sont variables dans le temps. Elles justifient de ne pas rester seule et de chercher de l’aide.
La notion de consentement est très importante car dans les violences sexuelles, la victime n’a pas consenti et n’a pas désiré ces comportements et/ou propos et/ou image à caractère sexuel. Son refus et son non consentement peuvent être exprimés notamment par des paroles, par des silences, des attitudes, des écrits.
Le consentement doit être réciproque et mutuel : le consentement peut être formulé par des propos, des comportements ou les deux. Le silence ne vaut pas acceptation. Le consentement est temporaire. Il peut être donné puis retiré. Le consentement concerne un acte sexuel et non tous les actes sexuels. Si une personne n’est pas en état de donner son consentement, c’est donc qu’elle refuse.
Source : https://arretonslesviolences.gouv.fr/besoin-d-aide/violences-sexuelles
A savoir :
- S'il y a eu pénétration (vaginale, anale, buccale), il s'agit d'un viol.
- Pour qu'il y ait agression sexuelle, il faut qu'il y ait eu un contact physique entre la victime et l'auteur des faits.
- Un outrage sexiste désigne le fait d'imposer une situation à connotation sexuelle intimidante, hostile et offensante.
-> si répété à plusieurs reprises = harcèlement sexuel.
- Une victime n'est jamais responsable d'une violence sexuelle.
* VIOLENCE, CONTRAINTE, MENACE, SURPRISE
- Violence : elle peut être physique, si l’auteur de l’agression use de sa force physique, donne des coups ou fait mal physiquement à la victime d’une manière ou d’une autre, mais elle peut également être psychologique (comme des ordres, des cris ou des insultes).